Les erreurs à éviter lors de la souscription d'un PER
Préparer votre retraite avec un Plan d’Épargne Retraite (PER), c’est faire le choix d’une épargne à long terme, flexible et avantageuse fiscalement. Créé par la loi Pacte en 2019, le PER souhaite donner un nouveau souffle à l’épargne retraite en remplaçant les anciens dispositifs comme le PERP ou le contrat Madelin. Son objectif : vous permettre de constituer un capital tout au long de votre vie active, avec en bonus la possibilité de déduire les versements de vos revenus imposables (dans certaines limites fiscales).
Une fois l’heure de la retraite venue, vous pouvez récupérer votre épargne en capital ou en rente, avec une fiscalité qui dépend du mode de sortie choisi et du type de versements effectués. Mais comme tout produit financier, le PER nécessite un minimum de vigilance : mal utilisé, il peut être peu rentable, voire contraignant.
Voici les erreurs courantes à éviter lors de la souscription - avec, pour chaque point, notre conseil avisé pour choisir votre PER intelligemment.
1 - Y placer toutes vos économies
Le PER est un placement long terme bloqué jusqu’à la retraite, sauf circonstances exceptionnelles (achat de résidence principale, invalidité, etc.). L’erreur serait donc de vouloir y transférer l’intégralité de votre épargne, au risque de vous retrouver coincé·e en cas de besoin ou d’imprévus.
2 - Ne pas prendre en compte les différents frais associés au PER
Tous les PER disponibles sur le marché ne sont pas égaux en matière de frais. On peut y trouver par exemple des frais d’entrée, des frais de gestion du contrat, des frais de gestion des supports d’investissement (en particulier pour les unités de compte), des frais d’arbitrage si vous modifiez votre allocation... On les détaille d’ailleurs dans notre autre article sur le sujet : comment souscrire à un PER et bien choisir son contrat ?
Ces coûts, parfois peu visibles, peuvent sérieusement rogner vos gains sur le long terme.
Sachez que pour un PER en ligne, les frais annuels tout compris tournent généralement autour de 0,7 à 1 %, tandis qu’ils peuvent grimper entre 1,5 et 2,5 % (voire plus) pour un PER en banque ou via un·e gestionnaire.
3 - Ne pas comparer les contrats
Le marché du PER est vaste et hétérogène : chaque contrat affiche ses propres conditions en matière de frais, de supports d’investissement, de services et de souplesse de gestion. Tous les PER ne se valent pas, et les écarts de qualité peuvent être significatifs.
Ne pas prendre le temps de comparer, c’est risquer de vous engager dans un contrat mal adapté à vos objectifs… ou décevant sur le long terme.
4 - Ne pas adapter votre investissement à votre profil investisseur·e
Chaque épargnant·e est différent·e : certains cherchent la sécurité, d’autres visent la performance à long terme. Le PER doit s’adapter à votre profil investisseur·e : âge, horizon de placement, tolérance au risque, situation financière… autant de critères qui influencent la bonne répartition entre fonds en euros (sécurisés) et unités de compte (plus risquées).
Il est également important de garder à l’esprit que vous avez le choix entre plusieurs options pour gérer vos investissements. La gestion libre vous permettant de sélectionner vous-même les supports tandis que pour la gestion pilotée, c’est un·e professionnel·le qui ajuste l’allocation en fonction de votre profil et de votre horizon retraite.
5 - Mal comprendre la fiscalité à l’entrée et à la sortie
Le PER offre un bel avantage fiscal à l’entrée : les versements sont déductibles de votre revenu imposable (dans la limite d’un plafond annuel). Mais cette déduction n’est pas gratuite : à la sortie, vous serez fiscalisé·e selon le mode de récupération (rente ou capital) et la nature des versements.
Si vous négligez ces aspects, vous pourriez être désagréablement surpris·es au moment de récupérer leur épargne.
- Fiscalité du PER : comment réduire ses impôts ?
- Les limites de la déduction fiscale sur le PER : comment bien en profiter ?
- Fiscalité à la sortie : rente ou capital ?
- Comment récupérer l’argent de son PER avant la retraite ?
Bon à savoir : faire appel à un·e conseiller·e est également possible pour vous aider à évaluer la vraie économie d’impôt à l’entrée… et ce que vous paierez à la sortie.
6 - Choisir un PER peu diversifié en termes de supports d’investissements
Un PER performant offre une large diversification des supports d'investissement : actions, obligations, immobilier (SCPI, OPCI), ETF, etc. Choisir un contrat avec une offre limitée revient à mettre tous vos œufs dans le même panier, ce qui augmente le risque et peut réduire le potentiel de rendement. En effet, l’objectif de votre PER est de faire fructifier votre épargne jusqu’à la retraite, en plaçant votre argent sur des supports variés.
Cependant, face à la diversité des contrats, il peut être difficile de s'y retrouver, surtout si l'on n'est pas expert·e en investissements.
7 - Attendre la fin d’année pour souscrire
C’est un réflexe courant : ouvrir un PER en décembre pour maximiser la déduction fiscale. Sauf que cette stratégie de dernière minute n’est pas toujours optimale. À cette période, les plateformes sont saturées, les délais de traitement s’allongent, et on prend souvent moins le temps de comparer ou de bien investir les fonds.

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